Manuel Bavaud, infirmier, Fribourg
31 mai 2024 à 00:00
Comme infirmier, je le constate au quotidien: dans notre pays, une personne sur cinq renonce à se faire soigner pour des raisons financières. Je trouve cela choquant. Un tel renoncement aux soins a des conséquences graves pour la santé des personnes concernées: leur état de santé s’aggrave et demande des interventions plus importantes. Le poids des primes-maladie pèse lourd sur les patients et leurs familles. Année après année, les primes augmentent et grèvent le budget des ménages.
Le Conseil fédéral nous avait promis que les primes ne dépasseraient pas 8% du revenu des ménages. Aujourd’hui, dans le canton de Fribourg, nous dépensons en moyenne plus de 15% de notre revenu pour payer nos primes. L’initiative sur laquelle nous voterons le 9 juin demande que les primes ne dépassent pas 10% du revenu. Je trouve que c’est raisonnable. C’est aussi simplement nécessaire pour soulager le budget des ménages et faciliter l’accès aux soins.