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Courrier des lecteurs

Nul besoin de saccager la nature


Laurent Bardy, Fribourg

Laurent Bardy, Fribourg

31 mai 2024 à 10:13

Temps de lecture : 2 min

«Les toits et les façades des maisons suisses pourraient produire 67 TWh d’électricité solaire par an.» Tel est le titre d’une communication de l’Office fédéral de l’énergie en 2019. Avec les progrès techniques réguliers dans ce domaine, ce potentiel est encore plus élevé en 2024. Une telle production aurait plus que couvert la consommation électrique de la Suisse en 2023 (56 TWh).

Il est vrai qu’en hiver, la production d’électricité photovoltaïque est moindre. Mais c’est oublier que la Suisse dispose alors d’une importante capacité de production hydraulique, sans compter les importations d’électricité éolienne en provenance d’Allemagne, toute heureuse de se débarrasser à bon marché d’un surplus de production hivernale dont elle ne sait que faire. Et c’est sans compter le stockage nocturne dans nos barrages du surplus d’électricité produit par les centrales nucléaires françaises, qui ne peuvent cesser de produire durant la nuit alors que la demande est faible (LL du 27.5). C’est aussi ignorer le potentiel des énergies renouvelables alternatives en cours de développement (géothermie, biomasse, etc.).

Il est ainsi faux d’affirmer que la Suisse ne peut faire sa mue énergétique sans saccager sa nature avec des sites industriels éoliens et photovoltaïques, que ce soit en plaine, dans nos forêts ou en montagne, sur nos plus belles crêtes. D’autant plus dans un pays sans vent régulier et suffisant. Le 9 juin, je voterai non à la loi sur l’énergie. Celle-ci doit être corrigée si nous souhaitons léguer à nos enfants une Suisse faisant face au changement climatique tout en préservant sa nature.


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