David Ruffieux, cons. général Les Verts, Fribourg
3 juin 2024 à 00:00
La vie commerçante a énormément changé ces cinquante dernières années. Dans toutes les villes. Avant, pas de mastodontes généralistes orange, à peine un «Petit Paris». On consommait local, même «quartier»: il y avait cinq boucheries en Vieille-Ville! Puis l’accès à la voiture a tout changé. Et, avec ça, la construction des centres commerciaux en dehors de la ville: c’était si moderne! On pouvait laisser les gamins courir, pas de risques qu’ils se fassent écraser, et il y avait moins de bruit, moins de pots d’échappement qu’en ville, ça compensait que c’était bien moche de s’y balader, et c’est toujours le cas.
Que des avantages? De moins en moins. Parce que la ville, elle se bat. Pour ses habitants et ses commerces. Elle a compris qu’elle doit et surtout qu’elle peut offrir ce qu’un centre commercial ne peut pas: une expérience dans un cadre historique magnifique qui soutient les terrasses de bistrot ensoleillées ou les boutiques où la patronne vous conseille elle-même, et tout ça grâce à des rues de plus en plus piétonnes, avec moins de voitures, moins de bruit, moins de particules fines.
«Offrir» la première heure, c’est dire à nos visiteurs de ne plus aller dans les parkings privés souterrains (pas concernés par l’initiative) et donc de concurrencer les places que les habitants et artisans espèrent trouver grâce à leurs vignettes. C’est du trafic supplémentaire en surface, du bruit, moins de sécurité. C’est revenir en arrière et gâcher ces atouts. Le commerce local a tout à gagner d’une ville où il fait bon vivre. Je voterai non pour que nos rues soient vivantes!
Il serait intéressant que la Suisse divulgue l’état de chaque ruisseau afin que tout le monde puisse connaître la qualité des eaux. Ceci par une analyse du nombre d’espèces contenues dans chaque ruisseau puis un classement: de très bon à très mauvais s...
