Henri Gendre, Villarsel-sur-Marly
31 mai 2024 à 00:00
Le peuple et les cantons voteront le 9 juin sur l’initiative «Liberté personnelle et intégrité physique». Le Conseil fédéral et une majorité du parlement objectent qu’elle est superflue parce que personne ne peut être vacciné de force en Suisse et que son acceptation contrecarrerait, voire ne permettrait plus l’usage de la force publique dans les domaines de la police (par exemple arrêter des criminels dangereux), des poursuites pénales, de l’exécution des peines, des mesures à des fins d’assistance, de l’armée, des étrangers et de l’asile.
Ces objections sont à mon avis infondées et biaisent le scrutin par l’activation renouvelée de la peur. En cas d’acceptation en effet, l’initiative ne serait pas directement applicable et devrait faire l’objet dans le délai d’un an de dispositions d’exécution du parlement, lesquelles ne pourraient viser que la problématique de la vaccination et de la biotechnologie médicale, mais nullement les autres domaines précités de l’activité étatique et leur propre réglementation.
L’initiative a tout son sens pour que dorénavant, personne ne puisse être indirectement contraint à subir l’injection irréversible d’une substance dans son corps pour garder son travail, voir ses proches et relationner avec les autres comme cela a été le cas lors de la crise Covid. L’initiative n’est pas «antivax», elle a pour but légitime et conforme à la Constitution d’expliciter le libre choix sans entraves de chacune et chacun relativement à la santé. Je voterai sans réserve oui à cette initiative.