Patrice Guyot, Sommentier
31 mai 2024 à 10:41
J’ai suivi plusieurs débats radiophoniques et télévisuels concernant la loi sur l’électricité. Une chose m’a frappé: pas un mot à propos de l’impact des installations industrielles prévues dans la nature sur l’avenir du tourisme en Suisse! C’est pourtant un secteur essentiel de l’économie de notre pays. Est-ce à dire que les milieux concernés sont toujours aussi naïvement persuadés que des hordes de touristes étrangers, qui en voient de nombreuses dans leur pays, afflueront pour admirer des éoliennes géantes tournant sur nos paysages? Comme au Mont-Crosin, où des enseignants amènent leurs élèves dans le cadre de courses scolaires?
Ce serait tuer la poule aux œufs d’or. Ils le savent pourtant, eux dont les prospectus abondent en paysages somptueux. Sans éoliennes pour les couronner. Prospectus également destinés à leur clientèle nationale d’ailleurs. Les Suisses aussi cherchent dans leur pays de tels lieux de détente et de ressourcement. Les organisations touristiques jurassiennes l’ont compris et disent leur hostilité à ces machines. Récemment, Tourisme neuchâtelois a fait opposition au site éolien de Crêt-Meuron, qui «menace les atouts touristiques majeurs du canton».
L’Union fribourgeoise du tourisme, elle, se tait. C’est incompréhensible. Des rives des lacs, en passant par les collines du plateau jusqu’aux Préalpes, nature et paysages méritent autant d’être préservés et accessibles. Ce n’est pas la voie que nous propose la loi citée, qui permettra de les couvrir d’éoliennes, et que je refuserai. Les dirigeants de l’UFT ne s’en rendent-ils pas compte?
Il serait intéressant que la Suisse divulgue l’état de chaque ruisseau afin que tout le monde puisse connaître la qualité des eaux. Ceci par une analyse du nombre d’espèces contenues dans chaque ruisseau puis un classement: de très bon à très mauvais s...
