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Courrier des lecteurs

Le théâtre de Guignol à l’espagnole ne fait rire personne


Rosa Mondragon, Fribourg

Rosa Mondragon, Fribourg

6 mai 2024 à 15:50

Temps de lecture : 2 min

Depuis la crise catalane de 2017, l’Espagne se trouve dans une perpétuelle campagne électorale. Les politiciens, toutes orientations confondues, jouent à Game of Thrones au lieu de faire de la politique. Suivre en direct à la télé une séance du Congrès ou du Sénat est devenu écœurant. Beaucoup de citoyens espagnols rêvent de geler les salaires de leurs élus jusqu’à ce qu’ils recommencent à faire leur travail.

Il y a quelques semaines, le compagnon de Mme Díaz Ayuso (présidente de la Communauté de Madrid, Parti populaire), était la cible des attaques de la gauche et de l’extrême gauche pour des soupçons de corruption. Maintenant, l’épouse de notre premier ministre est la cible des attaques de la droite et de l’extrême droite, pour les mêmes raisons. Les deux attaques sont d’un acharnement inouï.

Dans ce théâtre de Guignol qui ne fait rire personne, Pedro Sánchez, plus d’une fois désavoué par Felipe González et Alfonso Guerra, piliers de l’époque dorée du socialisme espagnol, s’est mis entre parenthèses du mercredi 24 au lundi 29 avril. En bon prestidigitateur, comme vous le décrivez si bien dans votre article intitulé «Un premier ministre insubmersible» (La Liberté du 27 avril dernier), il a par ce tour de main échappé au débat télévisé en direct avec les indépendantistes catalans ce week-end-là, où son image risquait fort d’être écornée. Pedro «El Guapo» («le beau gosse») peut continuer à se regarder dans la glace.


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