Michel Diot, Matran
22 mai 2024 à 15:54
M. Cassis organise une conférence sur la paix en Ukraine au Bürgenstock. Pourquoi pas, mais sans la Russie, cela risque de tourner à la «garden-party» pour une élite dans un endroit idyllique.
En Israël, Benny Gantz a exigé un accord sur un plan en six points précisant en particulier qui sera chargé de gouverner l’enclave de Gaza. L’un des «objectifs» du plan doit être «la mise en place d’une administration américano-européano-arabo-palestinienne qui gérera les affaires civiles» à Gaza «et posera les fondations d’une alternative future qui ne soit ni le Hamas ni Abbas» (président de l’Autorité palestinienne).
C’est le moment de proposer d’organiser en Suisse une conférence qui réunisse tous les partis au conflit ou, à tout le moins, des personnalités comme M. Gantz, mais aussi des Palestiniens et les pays qui veulent sortir de cette crise humanitaire et contribuer à une solution à deux Etats.
C’est l’occasion de rebondir sur la proposition de M. Gantz pour lancer ce processus. J’imagine que ce serait bien que notre ambassadeur à Tel-Aviv, M. Urs Bucher, prenne contact avec lui et propose les services de la Suisse, en avertissant au moment même où il le fait notre ministre des Affaires qui lui sont étrangères et l’encourager à lancer la machine. M. Cassis pourrait alors se vanter que la Suisse retrouve sa place sur la scène internationale grâce à son initiative.
Dans l’histoire de la diplomatie, ce ne serait pas la première fois qu’un membre courageux de la diplomatie, même suisse, selon M. Martin, ancien ambassadeur, s’engage sur la voie d’une initiative pour permettre une sortie de crise humanitaire.