Rahel Manolache, Fribourg
21 mai 2024 à 14:44
Selon les dires de certaines et de certains, la Suisse ne serait pas concernée par l’homophobie, qui serait un problème à l’étranger, en Irak, en Hongrie, en Russie ou importé. Je suis d’autant plus choquée de lire dans La Liberté du 16 mai qu’en 2024 un député fribourgeois, M. Ivan Thévoz, relativise et atténue ses excuses à la suite de sa publication insultante et homophobe sur Facebook en déplorant «que l’on ne puisse rien dire de nos jours». On peut, et M. Ivan l’a non seulement dit, mais écrit.
Heureusement qu’aujourd’hui notre société réagit davantage, heureusement que nous sommes devenus plus sensibles et enfin plus intolérants à la violence verbale et psychique. Malheureusement, des propos homophobes ne se sont pas encore tus. Notre liberté (d’expression) s’arrête là où elle nuit à la dignité des autres, la dignité de chaque être humain doit être protégée.
J’espère que l’UDF et l’UDC vont se distancier clairement des propos de ce député (membre de l’UDF et qui siège dans le groupe UDC au Grand Conseil) et montrer zéro tolérance pour des propos insultants et homophobes. Tant que de tels propos se répètent, des journées mondiales contre l’homophobie, comme celle du 17 mai, restent nécessaires.
Dans ce pays, l’UDC dicte de plus en plus le chemin à suivre aux moutons du PLR et du Centre. Il exerce sa prédominance idéologique sur ces deux partis qui adoptent pleinement ses thèmes dans le domaine de l’asile, de la migration, des droits humains e...
