Migration. Les infrastructures peuvent résister à l'immigration, selon Wermuth
Les infrastructures en Suisse sont suffisamment solides pour absorber l'immigration, estime le coprésident du PS Cédric Wermuth. "Douze millions de personnes en Suisse? Ce n'est pas un souhait de ma part, mais c'est faisable", indique-t-il dans la presse alémanique.
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ATS
Aujourd’hui à 06:20, mis à jour à 06:28
Le conseiller national argovien, interrogé vendredi dans les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia, pointe la prospérité apportée par l'immigration. La Suisse serait transformée en un "Singapour des Alpes", avec "des impôts bas et pratiquement aucune règle sociale, d'égalité ou écologique pour les entreprises", s'il fallait s'en tenir aux partis de droite, assure-t-il.
M. Wermuth dit vouloir soutenir l'accord actuellement négocié avec l'Union européenne (UE), s'il est acceptable dans son ensemble. "Ce qui est essentiel, c'est que le service public et les salaires soient suffisamment protégés". Mais des associations économiques, les employeurs et les partis de droite tentent "d'imposer leur agenda de libéralisation", avertit-il.
Des acteurs politiques œuvrent en outre à l'échec de l'accord et ne se montrent guère disposés à négocier sérieusement, ajoute-t-il. "Nous devons défendre l'idée de l'Europe", notamment en ce qui concerne les défis actuels en matière de politique de sécurité.
Boucler les négociations en 2024
Les négociations entre la Suisse et l'UE sont bien avancées dans la plupart des domaines, ont constaté mercredi à Berne le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis et le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic. L'objectif est de conclure d'ici à la fin de l’année les discussions, a précisé le Département fédéral des affaires étrangères.
Depuis l'été, des progrès concrets ont notamment été réalisés dans le domaine des programmes européens, comme Horizon Europe. La libre circulation des personnes a par contre donné lieu à des discussions plus difficiles.
Le coup d'envoi des négociations avait été donné en mars à Bruxelles par la présidente de la Confédération Viola Amherd et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Depuis lors, les négociateurs en chef ont tenu plus de 170 séances de négociation.