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Économie

Marchés de Noël plus économes

Face au spectre de l’inflation, les exposants réduisent leur consommation d’énergie


10 décembre 2022 à 02:01

Inflation » Plusieurs marchés de Noël ont fait état d’un solide démarrage, après deux années chamboulées par la pandémie et les restrictions sanitaires. Mais la forte hausse des coûts de l’énergie, tout comme le renchérissement, risquent de faire grimper les factures à l’avenir, pour les organisateurs, les exposants et les consommateurs.

A Montreux, les organisateurs estiment à environ 15% la part des coûts énergétiques dans le budget du marché de Noël, une part qui pourrait fortement progresser à l’avenir. «Au vu des annonces d’augmentation des coûts, ce budget va évidemment augmenter, toutefois, nous ne savons pas encore dans quelles proportions», souligne Liliana da Silva, responsable de l’administration et des exposants de Montreux Noël.

Prix des stands stables

En 2022, les prix de location des stands n’ont pas augmenté, mais cela pourrait changer l’année prochaine, selon la hausse des coûts des marchandises et de l’énergie. Pour les consommateurs, la responsable relève que «l’inflation constatée au niveau des marchandises ainsi que de la production laisse entrevoir une faible augmentation pour 2023».

A Bâle, aucune augmentation des prix n’a été décidée pour l’année en cours. «Grâce à l’éclairage LED, nous ne sommes touchés que de manière minime par la hausse des prix de l’énergie», souligne Sabine Horvath, responsable de la promotion pour le canton de Bâle-Ville. L’année prochaine, les tarifs pourraient toutefois être relevés, mais de manière très limitée.

Dans ce contexte, les grands marchés de Noël font des efforts sur leur consommation d’énergie: diminution de l’éclairage, réduction des heures d’ouverture, renoncement à certaines attractions énergivores comme les patinoires ou encore interdiction des chauffages électriques dans les chalets.

A Lausanne, l’ambition est de réduire de 20% la consommation électrique pour cette édition, rappelle Olivier Gallandat, un des organisateurs de l’évènement. Il estime que les différentes mesures prises en ce sens, notamment la réduction des heures d’ouverture, entraînent une baisse de 2% de la fréquentation environ, ce qui est «très faible».

Retour des touristes

A Montreux, les premières semaines d’ouverture n’ont pas semblé pâtir des mesures d’économies d’énergie, alors que le marché de Noël a renoncé à sa patinoire cette année. «La diminution lumineuse opérée n’a que peu enlevé à la magie de Noël», relève Mme Da Silva. Au contraire, le marché profite du retour des touristes étrangers. «Ces derniers sont de retour, mis à part les Asiatiques et les russophones», indique-t-elle.

Le marché lausannois assure quant à lui un démarrage «plus fort que l’édition de 2019», soit avant la pandémie, assure M. Gallandat. Par rapport à l’année dernière, les touristes, en particulier venus d’Italie, sont «en nette augmentation», explique-t-il.

A Bâle, la part des touristes étrangers dans le nombre total de visiteurs tend à augmenter d’année en année, explique Mme Horvath. Un constat effectué également lors de la présente édition.

awp/ats

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