Les entreprises suisses tablent sur une forte reprise des affaires en Chine d’ici le milieu de l’année.
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3 janvier 2023 à 19:23
Après avoir mis fin à plus de 1000 jours d’une politique zéro Covid, la Chine n’a pas encore sorti la tête de l’eau. Pour l’économiste Stéphane Garelli, le coût économique et social de cette politique reste énorme. «A Pékin, les objectifs politiques devancent les considérations économiques. C’est le grand problème de ce pays», estime-t-il. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance de l’Empire du Milieu sera nulle voire négative ces prochains mois. En 2022, la Chine a enregistré une hausse de son PIB de 3% contre 5,5% espérés par son gouvernement.
La Chine est, depuis 2010, le principal partenaire commercial de la Suisse en Asie.
D’après Stéphane Garelli, également professeur d’économie à l’IMD de Lausanne, cette faible croissance se répercute toujours sur le reste du monde, la Chine et ses 1,5 milliard d’habitants représentant un immense marché. L’Europe, les Etats-Unis et le Japon écoulent, chaque année, des biens dans ce pays à hauteur de 7000 milliards de dollars. VW vend, par exemple, davantage de voitures en Chine qu’ailleurs. Le commerce entre Pékin et Berne a lui continué de croître au cours des neuf premiers mois de l’année 2022. Les exportations helvétiques ont augmenté de 4,5% sur un an.
La Chine est, depuis 2010, le principal partenaire commercial de la Suisse en Asie. Les machines, les instruments, les montres ainsi que les produits chimiques et pharmaceutiques représentent les principaux produits d’exportation vers la Chine.
Le directeur romand de Swissmem, Philippe Cordonier, place beaucoup d’espoir dans cette réouverture, passé la phase actuelle de fortes contaminations. «Cette réouverture permet aux entrepreneurs de revenir en Chine pour acheter des composants ou vendre leurs produits. Dans notre branche exportatrice, il est important de pouvoir rencontrer clients et fournisseurs aussi pour lier de nouvelles relations d’affaires», souligne-t-il. La Chine représente 6 à 7% des exportations de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Il s’agit du troisième marché d’exportation derrière l’Allemagne (25%) et les Etats-Unis (15%).
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