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Économie

Liés pour bâtir sans nuire au climat

Au WEF, la Suisse et 30 pays ont lancé une Alliance sur la culture du bâti favorable à l’environnement


17 janvier 2023 à 02:01

Forum de Davos » Plus de 30 pays européens, dont la Suisse, veulent avancer ensemble pour faire de la culture du bâti un instrument dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ils ont lancé hier une Alliance de Davos sur cette question.

Les 31 différents Etats, réunis à l’invitation de la Suisse et dont la plupart étaient représentés par leurs ministres de la Culture, ont décidé d’établir une plateforme permanente. Celle-ci sera hébergée par le Forum économique mondial (WEF) à Cologny (GE) et présidée par la Suisse pendant cinq ans.

Dimanche, le président de la Confédération Alain Berset avait lui relayé auprès de Keystone-ATS l’importance de l’intérêt des pays sur une approche multidimensionnelle de la culture du bâti. Ce champ recouvre aussi bien l’architecture que le design, l’artisanat ou l’urbanisme. «Une culture du bâti de haute qualité est indispensable si nous voulons ralentir le changement climatique», a affirmé M. Berset lors de la seconde réunion ministérielle, cinq ans après la première où une Déclaration de Davos avait été approuvée.

Utile pour l’Ukraine

La Suisse ne voulait pas que la pandémie freine cette volonté commune et souhaitait capitaliser sur ces efforts. Sans une culture du bâti de qualité, «il ne peut y avoir de développement durable», a insisté le président.

Les maisons peuvent être plus efficientes en termes énergétiques, tout en protégeant le patrimoine historique. Mais la culture du bâti peut également œuvrer pour diminuer l’impact thermique sur les villes. De même, elle peut jouer un rôle sur des questions sociales, tout en étant économiquement avantageuse grâce à une valeur ajoutée.

Après les destructions en Ukraine, ce pays, qui fait partie de ceux qui rejoignent l’Alliance, se pose la question de comment reconstruire en prenant en considération cette approche. «C’est très important» dans ce cadre, ajoute M. Berset. Dans la lignée de la conférence de Lugano qui avait insisté notamment sur une reconstruction durable du pays.

En 2021, après la déclaration, huit critères ont été établis pour avoir une approche commune sur ce qui constitue une culture du bâti de haute qualité. De nombreux Etats, dont la Suisse, les ont déjà appliqués. La nouvelle plateforme doit poursuivre l’effort lancé il y a cinq ans. Pour la première fois, le secteur privé participe. La société civile est également représentée.

Important pour Berset

Au sein de l’Alliance, des groupes de travail discuteront de thématiques comme l’économie circulaire, la qualité des assainissements énergétiques, et d’un système de certification. Ces discussions déboucheront sur des propositions communes.

Les grandes villes voient actuellement une phase de croissance et de renouveau. Mais la qualité de l’urbanisme des collectivités de petite et moyenne taille, ainsi que des territoires ruraux, inquiète de plus en plus, a précisé récemment l’Office fédéral de la culture (OFC). Des régions entières souffrent d’une stagnation économique, voire d’un déclin, ce qui conduit à un sentiment d’exclusion.

L’exacerbation de la polarisation sociale et économique favorise la montée de l’extrémisme politique et du populisme, relève encore l’OFC. Cette réunion ministérielle de deux jours était la première étape au menu du président de la Confédération dans la station grisonne. Au total, outre l’ouverture du WEF ce mardi, il doit rencontrer une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement. ats


Une récession est redoutée cette année

Au Forum économique de Davos, les chefs économistes s’attendent à une récession mondiale.

Une majorité de chefs économistes interrogés par le Forum économique mondial (WEF) s’attendent à une récession mondiale cette année. Ils anticipent aussi une politique monétaire encore plus resserrée aux Etats-Unis et dans les pays européens.

Au total, près de deux tiers de ces spécialistes s’attendent à une récession. Parmi eux, 18% la considèrent comme extrêmement probable, plus de deux fois plus qu’il y a quelques mois. Seul un tiers voient une récession comme improbable.

En revanche, un consensus semble se dégager sur des prévisions économiques sombres pour cette année, notamment aux Etats-Unis et pour les Etats européens. Presque tous parlent d’une croissance peu élevée.

Pour la Chine, autant anticipent une petite croissance que ceux qui prévoient une importante progression. L’assouplissement récent de la politique «zéro Covid» devrait contribuer à favoriser l’économie, mais la dimension de cette amélioration reste encore à établir.

Côté inflation, les attentes dépendent des régions. Un chiffre significatif en Chine est considéré seulement par 5% des chefs économistes, contre plus de la moitié pour les pays européens.

Neuf spécialistes sur dix voient une demande peu élevée et des coûts plus importants pour les entreprises. Plus de 85% prévoient une diminution des dépenses opérationnelles. Pour toutes les personnes interrogées, les tensions politiques devraient continuer à se refléter sur le commerce, les investissements ou encore les flux technologiques.

En revanche, les perturbations des chaînes d’approvisionnement ne devraient pas largement affecter les affaires. Pour près de 70%, l’impact du coût de la vie, considéré par d’autres experts interrogés par le WEF comme la principale menace à court terme, devrait s’atténuer d’ici la fin de l’année. Un volume similaire s’attend à une diminution de la crise énergétique, affirme également l’organisation. ATS

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