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Économie

Van Ruymbeke au sujet de l'évasion fiscale. «J’ai beaucoup appris avec Genève»

L’ancien juge français Renaud Van Ruymbeke décrit dans «Offshore. Dans les coulisses édifiantes des paradis fiscaux» (Ed: Les liens qui libèrent), les mécanismes de l’évasion fiscale. S’il salue les efforts de Genève pour lutter contre ces montages financiers, il reconnaît que le reste de la Suisse n’est pas au même niveau.


Antoine Castineira, Paris

Antoine Castineira, Paris

21 novembre 2022 à 14:06

Temps de lecture : 1 min

Evasion fiscale » Les livres français sur les paradis fiscaux épargnent rarement la Suisse. Celui de Renaud Van Ruymbeke fait figure d’exception. L’ancien juge, dont les enquêtes sur l’affaire Elf, Urba ou les frégates de Taïwan, l’ont souvent conduit jusqu’à Genève, ne tarit pas d’éloges à propos de ses collègues helvétiques. Il salue notamment le travail de l’ancien procureur Bernard Bertossa, avec qui il a lancé «L’appel de Genève» en 1996, et celui du magistrat Paul Perraudin qui a enquêté sur certaines de ses affaires. «Ils étaient en avance, très en avance», confie à «La Liberté» l’ex-juge français, qui ne se contente pas de les qualifier de «remarquables». «J’irai plus loin: c’est grâce à eux que j’ai découvert un certain nombre de choses. Ils m’ont appris beaucoup de choses, tout particulièrement dans les méthodes de travail».

«A Genève, nous sommes tombés sur des juges d’instruction et des procureurs qui ne jouaient pas la carte des banques», se souvient Renaud Van Ruymbeke. «C’était tout le contraire: ils partaient du principe qu’il fallait nettoyer les écuries d’Augias. Les banques sont utiles, elles gèrent de l’argent propre, mais il faut éliminer l’argent sale. Cela n’a pas dû être facile pour eux, parce qu’il y a eu des résistances». Il salue tout particulièrement «la coopération remarquable» dont il a bénéficié dans l’affaire Elf.

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