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Économie

Dopé par l'horlogerie, le luxe résiste à la crise

 Tirée par le haut de gamme, l’horlogerie suisse se dirige vers une année record


 Maude Bonvin

Maude Bonvin

5 décembre 2022 à 20:09

Temps de lecture : 1 min

Industrie » Pour la première fois, le luxe détrône la pharma dans le classement des plus riches de Suisse. Selon le magazine Bilan, le copropriétaire de Chanel, Gérard Wertheimer, figure en tête des plus grosses fortunes du pays, devant les familles Hoffmann et Oeri qui contrôlent Roche. Les Wertheimer posséderaient entre 38 et 39 milliards de francs, soit 9 milliards de plus qu’il y a un an.

Face à un climat économique morose et incertain, le luxe reste une valeur refuge. Il profite, par ailleurs, toujours d’un effet de rattrapage, après les restrictions liées au Covid. En 2022, 95% des marques du secteur ont renoué avec la croissance. Selon le cabinet de conseil Bain & Company, le marché global du luxe devrait croître de 21% cette année pour atteindre 1400 milliards de francs de chiffre d’affaires. Les compagnies suisses totalisent 12,6% des ventes mondiales.

Avec 400 millions de consommateurs en 2022, et 500 millions attendus d’ici à 2030, la clientèle du luxe s’agrandit. L’Inde, avec son 1,3 milliard d’habitants, se distingue tout particulièrement pour son potentiel de croissance. Quant à la Chine qui assouplit sa politique sanitaire, son marché du luxe devrait se redresser entre le premier et le deuxième semestre 2023, selon Bain & Company.

Moins d’indépendants

Sur sol helvétique, l’horlogerie demeure le principal moteur du secteur du luxe. En progression de 11%, les montres haut de gamme ont soutenu les exportations horlogères le mois dernier. «Le prix moyen d’une montre exportée est passé de 313 francs en 2000 à 1349 francs en 2021», indique Karine Szegedi, experte en horlogerie auprès du cabinet de conseil Deloitte. Parallèlement, les volumes écoulés à l’étranger ont chuté de moitié, se fixant à 15 731 garde-temps l’an passé. «Cette chute a tout particulièrement été visible en 2015, au moment du lancement de l’Apple Watch», fait remarquer la spécialiste. Et de s’interroger: «Le secteur restera-t-il aussi riche et diversifié avec ces pertes de volumes?»

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