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Écrans

Olga , en route pour les Oscars

Elie Grappe signe le portrait d’une gymnaste ukrainienne prise dans la tourmente de la Révolution

En choisissant une véritable gymnaste, Elie Grappe voulait capter le réel. C’est réussi.

 Olivier Wyser

Olivier Wyser

16 novembre 2021 à 13:33

Temps de lecture : 1 min

Olga » Jeune gymnaste ukrainienne de 15 ans exilée en Suisse, Olga s’entraîne au Centre national de sport de Macolin lorsque la révolte d’Euromaïdan éclate dans sa ville natale de Kiev, fin 2013. Sa mère, journaliste, est au cœur de ces événements violents et chaotiques. Alors qu’Olga prépare un important rendez-vous sportif international, la Révolution et son angoissante distance s’invitent dans la vie de la jeune fille déboussolée…

Le premier long-métrage d’Elie Grappe – jeune cinéaste originaire de Lyon et installé en Suisse romande –, simplement intitulé Olga, représentera la Suisse aux prochains Oscars. Il livre un très beau portrait, original et poignant. Un film qui touche à la fois l’intime et le politique. Dans le rôle-titre, Anastasia Budiashkina – une véritable athlète ukrainienne – déploie une force quasi animale rarement vue à l’écran. Rencontre avec un réalisateur qui, comme son héroïne, vit sa passion corps et âme.

Comment vous est venu le sujet d’Olga?

Elie Grappe: Je viens de l’univers de la musique. J’ai fait le Conservatoire à Lyon, en trompette, avant de faire du cinéma. Mes premiers courts-métrages étaient consacrés à la musique et à la danse classique. Dans ce contexte, j’ai rencontré une violoniste ukrainienne qui était arrivée en Suisse juste avant Euromaïdan (le nom donné aux manifestations proeuropéennes en Ukraine en 2013-2014, ndlr). Cela m’a beaucoup touché et cela me semblait être une histoire digne d’être racontée dans un film. Cela me permettait aussi de mettre face à face des enjeux individuels et collectifs, géopolitiques.

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