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La série «1899» reprend les ingrédients qui ont fait le succès de «Dark»

Les créateurs de la série Dark, Jantje Friese et Baran bo Odar, reviennent avec 1899. On y retrouve le trouble qui a marqué leur première fresque

Le capitaine Larsen, de dos, lorsqu’il annonce aux passagers que leur navire va se dérouter.

 Aurélie Lebreau

Aurélie Lebreau

2 décembre 2022 à 15:52

Temps de lecture : 1 min

Science-fiction » Tout devait bien se passer. Cette traversée devait permettre aux passagers du Kerberos de quitter définitivement l’Europe, et même Hong Kong, afin de tout recommencer aux Etats-Unis. Mais l’Atlantique Nord est vaste et pernicieux, parfois. Et même un majestueux paquebot peut alors subitement ressembler à un fétu de paille lorsque les éléments se déchaînent… C’est en 1899, à l’orée de deux siècles, à la charnière d’un monde ancestral et d’un nouveau, industrialisé, que commence 1899, la nouvelle série de Jantje Friese et Baran bo Odar, les créateurs de la série Dark (trois saisons livrées de 2017 à 2020). Les deux sont à voir sur Netflix.

Flottant entre deux continents, entre un passé qu’ils souhaitent biffer et un avenir qu’ils espèrent radieux, entre un ciel et un océan qui parfois ne semblent former plus qu’un, les passagers du Kerberos voient leurs desseins subitement contrariés. La parenthèse suspendue, sorte de bulle transitionnelle, dans laquelle ils se trouvent tous éclate lorsque leur capitaine, Eyk Larsen (Andreas Pietschmann, il était déjà de l’aventure Dark), leur annonce qu’ils vont se dérouter pour retrouver le Prometheus, un paquebot de la même compagnie que le Kerberos, disparu quatre mois auparavant et qui vient de leur envoyer un message…

Enigme de taille

Drame mâtiné d’un soupçon d’horreur, 1899 vire rapidement à la science-fiction, reprenant les attributs qui ont fait le succès de Dark et qui ont contribué à faire converger autour de cette œuvre à l’esthétique unique des cohortes de fans. Profusion de détails, importance des symboles, questionnements philosophiques, création de machines futuristes permettant (ou pas) de faire des sauts dans le temps, on retrouve tout cela dans 1899. Mais alors que les protagonistes de Dark étaient piégés dans le chagrin, après la disparition tragique de deux garçons, et dans des boucles temporelles de 33 ans, les passagers du Kerberos sont confrontés à des rêves reprenant des moments traumatiques de leur vie. A cela s’ajoute pour eux une énigme de taille: ils retrouvent le Promotheus, mais le navire est absolument désert, à l’exception d’un jeune garçon mutique qu’ils rendent vite responsable de tous les malheurs qui vont bientôt déferler sur eux…

Ces migrants d’hier, qui ne diffèrent en rien des migrants d’aujourd’hui – tous aspirent à une vie meilleure –, sont emmenés par Maura Franklin (Emily Beecham), une médecin spécialiste du cerveau, et le capitaine Larsen. Tous deux meutris – Eyk a perdu sa famille dans un incendie, Maura fuit un père tyrannique et recherche son frère disparu –, ils s’enfoncent par des trappes dérobées dans les entrailles du bateau, comme ils s’introduiraient parmi les synapses d’un cerveau, à la recherche de la vérité.

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