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«Un beau matin». entre drame et légèreté


Etienne Rey

Etienne Rey

5 octobre 2022 à 04:01

Un beau matin » Une jeune veuve élevant seule sa fille est tiraillée entre les moments douloureux qu’elle passe auprès de son père atteint d’une maladie dégénérative et les sentiments qu’elle éprouve pour un ami retrouvé. D’entrée de jeu, le nouveau film de Mia Hansen-Løve s’annonce comme une œuvre ambivalente, traitant de sentiments en apparence contradictoires et naviguant entre le deuil et la renaissance. C’est néanmoins justement de cette complexité dont voulait parler la réalisatrice qui s’inspire ici, avec une grande pudeur, de son propre vécu. Pour elle, le défi et la raison d’être du film étaient justement de chercher un moyen de faire cohabiter la souffrance et la joie dans un même récit et de trouver la forme cinématographique adéquate pour les faire cohabiter sans briser l’équilibre de l’ensemble.

Le pari n’était pas aisé mais en spécialiste de la mise en images des invisibles tourments du cœur et grande directrice d’acteurs (pour preuve: Le Père de mes enfants, Un amour de jeunesse), Mia Hansen-Løve trouve ici la symbiose adéquate entre le drame et une certaine légèreté. Par petites touches, un plan sur un regard, une ellipse musicale ou un dialogue ciselé, elle restitue à l’écran (et en pellicule) quelque chose d’universel, d’indéfinissable mais qui pourra résonner en chacun… Bien que le film reste somme toute très parisien, bourgeois et un peu intello. Comme quoi, avec du talent et d’excellents comédiens (Pascal Greggory et Nicole Garcia en tête), tout est possible.

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