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Arts visuels

Avant-garde. Le surréalisme, cent ans et toutes ses dents?

Un siècle après sa naissance, le surréalisme a-t-il conservé tout son mordant? A Paris, le Centre Pompidou éparpille la réponse dans un grand labyrinthe.

Max Ernst, L’ange du foyer (Le Triomphe du surréalisme), 1937.
Coll. particulière/Adagp, Paris, 2024

Thierry Raboud

Thierry Raboud

Aujourd’hui à 09:30

Temps de lecture : 4 min

Il faut entrer à travers une grande bouche de cabaret, avant d’arriver au cœur du surréalisme. Dans une salle obscure se rejoue le film des origines, quand de jeunes subversifs se mirent à écrire ce qui leur passait non par la tête mais juste derrière, où se loge l’imaginaire pur. «Nous entreprîmes de noircir du papier, avec un louable mépris de ce qui pourrait s’ensuivre littérairement», se souvient la voix d’André Breton reconstituée par une intelligence artificielle, lui qui pourtant n’a cessé de combattre le culte du machinique par la beauté saugrenue du rêve.


  • Surréalisme, Centre Pompidou, Paris, jusqu’au 13 janvier 2025.