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Le mot de la fin

Chronique. Tiens, un petit ange à qui parler

La vieille dame n’arrivait plus, paraît-il, à communiquer… © Keystone

Michaël Perruchoud

Michaël Perruchoud

6 novembre 2023 à 16:05

Temps de lecture : 1 min

Nous sommes dans un hôpital, dans l’est des Etats-Unis. Une dame presque centenaire passe ici ses dernières semaines. Le corps se délite peu à peu. Le cerveau, lui, a lâché prise depuis longtemps. Alzheimer ou une autre forme de démence la pousse dans l’ombre. Elle est seule, sans famille, dans sa chambre d’hôpital où le personnel passe sans émotion, las de s’occuper d’elle.

Fraîchement arrivée pour une année sur le sol américain, une aide-soignante tessinoise se présente pour son premier jour de stage. Elle fait le tour de son secteur, des patients qu’elle sera amenée à revoir, sous la responsabilité d’une infirmière plus capée. Elle sourit, elle prend des notes, elle s’imprègne de l’ambiance, elle tente de retenir les noms des patients.

Arrivée devant la chambre de la vieille dame, l’infirmière marque un temps d’arrêt. Elle dit: «Ici, c’est plus difficile. La patiente ne parvient plus à communiquer. Elle semble vouloir dire certaines choses, mais ne prononce plus qu’une bouillie de mots. Des sons qui n’ont pas de sens. Pour tout dire, on ne sait pas quoi en faire. C’est malheureux, mais on a presque envie que ça finisse rapidement.»

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