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Le mot de la fin

Chronique. La petite école du Grand Paradis

La plus petite classe d’Italie compte deux élèves et leur institutrice. Elle est située dans un village de 160 habitants, à 1600 mètres d’altitude. Pour notre chroniqueur Pascal Bertschy, elle illustre l’Italie du monde d’avant qui refuse de mourir.


Pascal Bertschy

Pascal Bertschy

3 octobre 2023 à 20:19

Temps de lecture : 1 min

Le mot de la fin » Sheila avait tort. L’école n’est pas finie. A Ceresole Reale, c’est tout le contraire: ce village de 160 habitants, situé à 1600 mètres d’altitude, abrite la plus petite classe d’Italie. Deux élèves et leur institutrice de 22 ans: qui dit moins?

Pour cette école primaire au maigre effectif et au charme fragile, la vie continue. Cela tient du miracle et se passe au Grand Paradis. Gran Paradiso: nom du plus ancien parc naturel d’Italie, dont la nature farouche s’étend du Piémont à la Vallée d’Aoste.

Pour Noemi Dalla Gasperina, institutrice fraîchement diplômée, le Gran Paradiso porte bien son nom. Ceresole Reale lui a offert sa première affectation d’enseignante titulaire. La jeune femme est donc depuis la rentrée la maestra de Raffaele et Emanuele, élèves de deuxième et troisième année.

Cette histoire m’a été racontée par un ami italien octogénaire. Vittorio en était doublement ému. Gran Paradiso, déjà, ça lui rappelait de merveilleuses vacances avec sa regrettée Anita. Ensuite, les belles histoires ont cet effet-là sur les grands sentimentaux: elles font monter les larmes aux yeux.

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