3 août 2016 à 07:00
«Mon week-end patriotique a été gâché par la découverte dans mon journal préféré d’une page de propagande offerte par le président de l’UDC. Celle-ci témoigne de l’indécente puissance financière de ce parti, qui peut rivaliser dans la publicité avec les mastodontes que sont Coop et Migros.
Mais le fond est aussi indigeste que la forme. Revenir ad nauseam sur la prétendue adhésion rampante de la Suisse à l’Europe relève de l’obsession maladive, surtout le jour où le Conseil fédéral a retiré l’ancienne demande d’adhésion déposée en 1992.
La Suisse est physiquement au cœur de l’Europe et vouloir nier cette évidence me paraît relever d’une étrange manipulation. En plus, à l’heure où la Turquie bascule vers des lendemains incertains, comme la Russie d’ailleurs, sans compter l’hypothèque «trumpienne» qui pèse sur les USA, l’Europe, quelle que soit sa forme et malgré ses criantes imperfections, reste un des derniers espaces libres et démocratiques de la planète.
L’UDC entend jouer le même jeu que le populiste Nigel Farage, qui s’est battu pour le Brexit pendant des années et qui ensuite s’en va en laissant le pays dans la panade. Bravo l’irresponsabilité!
Par ailleurs, l’UDC a lancé dans de nombreux cantons des initiatives visant à supprimer l’enseignement du français à l’école primaire et à obliger les écoles enfantines à pratiquer exclusivement le dialecte. Belle preuve d’ouverture envers les Latins!
Quand M. Rösti prétend fêter «notre merveilleux pays», il oublie de mentionner que pour lui la Suisse s’arrête au bord de la Sarine. Ce parti est décidément désolant.
Nicolas Schmitt,
Fribourg
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