Les favoris du Tour de Romandie s’accordaient sur un point, avant le départ de l’étape-reine entre Saillon et Leysin (151,7 km) ce samedi: l’ultime montée vers la station vaudoise ne suffirait pas, à elle seule, à créer des écarts. Pourtant, elle s’est avérée juge de paix, en consacrant l’Equatorien Richard Carapaz (EF) et en permettant à l’Espagnol Carlos Rodriguez (Ineos) de s’emparer d’un maillot jaune qu’il devrait emmener jusqu’au bout de la boucle romande.

Comment la course a-t-elle pareillement tourné? Par sa dureté, tout simplement. Pour que creuser l’écart se puisse dans une côte de 14 km, mais à seulement 6% de pente moyenne, il s’agissait d’effectuer une sélection par l’arrière, en durcissant la course au possible. Une tactique mise en place par Ineos, dont la volonté était claire: faire de Carlos Rodriguez, alors 4e au général à 11 secondes de Juan Ayuso, le nouveau leader. Mission accomplie avec un brio certain et le coup de pouce, aussi, d’un maillot