2 février 2016 à 19:50
C’est en général l’appel des œuvres d’entraide ou des Eglises. Et tout à coup nous l’entendons, comme un mantra, dans la bouche des défenseurs de l’initiative sur l’expulsion automatique des criminels étrangers.
C’est étonnant, parce qu’on ne voit pas en quoi cette initiative aiderait les victimes. Au contraire, elle en augmenterait le nombre. Par exemple les enfants de ceux qui, après avoir payé leur dette à la société, seraient en plus expulsés loin des leurs. Ou l’importante vague de chômeurs qu’entraînerait la fin des bilatérales.
Mais il y a plus étonnant. L’UDC ne s’intéresse d’habitude aux victimes que pour taper dessus. Elle s’acharne sur les plus fragiles, les plus pauvres. Elle vise prioritairement les étrangers, surtout ceux qui sont sans protection, surtout les migrants, surtout les requérants d’asile. Elle ne cesse de les calomnier, tout en se moquant de ceux qui se laissent émouvoir par les atrocités de Syrie ou les incessantes noyades dans la Méditerranée.
De même, l’UDC dénigre ceux qui fuient l’esclavage (comme les Erythréens). Inversement, certains de ses membres admirent les dictateurs (Poutine, Göring, etc.) et le conseiller national Nidegger se démène pour empêcher qu’on rende aux victimes des potentats les millions qui leur ont été dérobés.
Alors pensons aux victimes. Vraiment. Et votons résolument non à l’initiative criminelle de l’UDC.
Marc-Henri Lavanchy,
Lausanne
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