Une journée unique et chaleureuse pour Guy Parmelin

Une journée «unique» avait annoncé Caroline, la femme de Guy Parmelin. Sa prévision s'est largement réalisée jeudi. Dans le train spécial, lors des différents arrêts à Fribourg, Oron, Lausanne et finalement Nyon, l'ambiance s'est révélée bon enfant, avec des visages réjouis par l'instant hors du commun.

Beaucoup de soutiens

Depuis 17 ans, le canton de Vaud attendait ce moment. «Il y avait un manque. J'ai reçu beaucoup de soutiens du canton de Vaud, mais aussi de Suisse alémanique», a relevé Guy Parmelin, soucieux que tout se passe bien lors de cette journée festive organisée pour ainsi dire dans l'urgence.

Musique, fanfares diverses, milices vaudoises, anciens dragons, le canton avait déployé tous ses atours. Le survol de la gare de Nyon par des PC 7 au moment du défilé s'est limité au bruit des machines, le brouillard empêchant d'apercevoir les appareils. «On n'a rien vu», s'amusaient les élèves qui avaient reçu congé pour l'occasion.

Un canton qui change

Le périple a aussi vite pris un aspect plus politique, au-delà des mots de bienvenue ou des politesses. A Nyon, le président du gouvernement vaudois Pierre-Yves Maillard a souligné les aspects moins «clichés» du canton, «ce qui change», selon la formule de l'élu socialiste au conseiller fédéral UDC.

Pierre-Yves Maillard a insisté sur la forte croissance du canton, ce qui a permis de gommer 9 milliards de francs de dettes, d'investir dans les soins, de renforcer la sécurité, de mettre en place des infrastructures nouvelles pour le développement économique. Le président du Conseil d'Etat a aussi mis en exergue les besoins énormes dans le futur pour la population âgée.

Tolérance et intégration

Rappelant la tolérance qui règne dans le canton de Vaud, capable d'intégrer des milliers de gens, Pierre-Yves Maillard a appelé à défendre ces valeurs pour les générations à venir. Pas dupe du message, Guy Parmelin a remercié ce «cher Pierre-Yves» pour «son programme gouvernemental».

De bonne humeur, le nouveau conseiller fédéral vaudois a signalé que son collègue UDC Ueli Maurer présent à Nyon, et qui va passer au département des finances, avait «tout enregistré» des demandes du socialiste vaudois. Plus sérieusement, Guy Parmelin a dit vouloir affronter, lui aussi, les défis importants qui s'annoncent, par exemple le vieillissement de la population. «Je connais les chiffres, ils sont extrêmement impressionnants».

Equilibre et solidarité

Guy Parmelin a mis l'accent sur «l'équilibre et la solidarité» qui caractérisent le système suisse. Il a promis de garder «un oeil attentif» sur ces enjeux, comme sur le fédéralisme qui permet au «génie local» de s'exprimer. Pour toutes ces tâches, il faut des finances saines, a poursuivi l'ex-viticulteur de Bursins (VD).

Guy Parmelin a rappelé les dures années où le canton de Vaud nageait dans les dettes, «10 ans extrêmement pénibles». Peu avant 18h00, la partie officielle de la réception a débuté suivie par le repas. Au menu: terrine du Léman aux écrevisses, caille désossée au pinot noir vaudois, purée de pommes de terre, bouquetière de légumes et pâtisserie aux trois chocolats.

Amour de la terre

Devant les 700 invités, le conseiller fédéral Ueli Maurer a souligné l'importance du signal lancé par l'élection de Guy Parmelin »pour la Suisse, pour les minorités et pour les langues de pays». Le nouveau conseiller fédéral a conclu ensuite. «Paysan je suis, paysan je resterai dans l'âme», a-t-il déclaré en remerciant l'Union suisse des paysans de lui avoir offert un pommier.

La sécurité et la stabilité doivent être au centre des préoccupations pour le développement de la Suisse. Les relations avec la France sont aussi très importantes et il faudra les soigner. «Je vais engager toute ma force pour notre beau pays», a-t-il lancé enfin à l'assemblée sous les applaudissements.