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A la découverte de migrateurs plutôt discrets

A l’occasion de l’EuroBirdwatch, le centre La Sauge proposait ce dimanche une balade d’observation des oiseaux.

Les participants ont pu observer quelques-unes des 300 espèces visibles dans la réserve, dont le rouge-queue noir. © Jean-Baptiste Morel

Julie Rudaz

Julie Rudaz

9 octobre 2023 à 13:15

Temps de lecture : 1 min

Cudrefin » «C’est calme, extrêmement calme.» A deux pas du centre-nature BirdLife La Sauge, à Cudrefin, Carl’Antonio Balzari constate que les grands déplacements d’oiseaux s’en allant vers le sud, ce ne sera pas pour aujourd’hui. La balade du jour, en revanche, aura bien lieu. Organisée dans le cadre des journées des oiseaux migrateurs, elle a attiré de nombreuses personnes. La météo quasi estivale de ce dimanche y est sans doute pour quelque chose, mais elle est aussi la cause du calme environnant.

«En raison du beau temps, le déplacement des espèces est plus discret», explique Carl’Antonio Balzari, directeur adjoint du centre. «S’il fait mauvais, les oiseaux sont forcés de faire escale et sont donc plus visibles.» La migration peut être un voyage éprouvant pour un animal de quelques dizaines de grammes. «C’est une performance physique impressionnante», souligne le biologiste.

«Pour se préparer, la fauvette des jardins peut prendre plus de 10 grammes de graisse, portant ainsi son poids de 20 à 35 grammes. Après un vol de 4 nuits jusqu’au sud du Sahara, elle ne pèse plus que 14 grammes», illustre-t-il. «Cela donne une consommation de 1 gramme de graisse pour 200 km de vol, c’est plutôt économique!»

Des baies pour l’hiver

Qu’ils migrent ou non, les oiseaux ont besoin de se nourrir. Outre des insectes, les rives du canal de La Broye leur offrent un véritable garde-manger. Sureau noir, cornouiller sanguin ou encore aubépine sont autant de buissons et arbustes indigènes qui, chacun leur tour, se parent de baies très nutritives. «Ces baies rouges de viorne obier sont toxiques pour nous et dégagent une odeur particulière», explique Carl’Antonio Balzari en écrasant quelques fruits qu’il fait humer aux participants.

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