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Suisse

Si peu de politiciennes à Zurich

Les municipalités zurichoises renouvellent leurs autorités dimanche. Les surprises ne sont pas exclues


 Ariane Gigon, Zurich

Ariane Gigon, Zurich

10 février 2022 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Egalité » La première ville du pays, Zurich, aime se présenter sous les atours d’une métropole moderne, voire pionnière. Le reste de la Suisse pense parfois que les tendances qui s’y dessinent vont essaimer ailleurs. Mais il est un domaine pour lequel beaucoup ne souhaitent pas voir de mouvement d’avenir, mais plutôt une relique du passé: la part des femmes en politique communale affiche des scores très en deçà de ce qu’ils sont dans les autres grandes villes du pays.

Dans de nombreux exécutifs, les femmes sont désormais bien présentes, parfois même majoritaires (les gouvernements de Vaud, Zurich, Thurgovie, par exemple). Dans les villes, le Conseil administratif de Genève compte également une majorité féminine.

La première et la sixième ville (Winterthour) du pays tranchent dans cette évolution: en politique municipale, les femmes sont à la traîne. Elles forment même moins d’un tiers au Législatif de Zurich. Le recul a été permanent depuis 1998. Le tableau n’est pas plus glorieux à l’exécutif: avec deux magistrates sur neuf, et cela depuis 2014, la ville dominée par la gauche depuis 30 ans fait pâle figure au rayon égalité.

Le problème du mercredi

Les explications des quatre principaux partis de la ville (dans l’ordre de leur poids électoral: socialistes, libéraux-radicaux, UDC et Verts) ne sont évidemment pas unanimes. «Le genre n’est pas primordial», estime Susanne Brunner, parlementaire et vice-présidente de la section locale de l’UDC, qui n’est plus représentée à l’exécutif depuis trente ans. «Il faut des personnalités compétentes, capables de diriger et intègres.»

Pourquoi ne se représente-t-elle alors plus, elle qui a brigué un mandat exécutif en 2018? «J’ai reçu très peu de voix, dit-elle. La gauche dit que la droite devrait présenter des femmes, mais quand nous le faisons, elle ne vote pas pour nous.»

Au PLR aussi, qui compte deux représentants masculins à l’exécutif, la gauche porte une part de responsabilité. «Ce sont en particulier les partis de gauche qui ne proposent pas assez de femmes pour l’exécutif», souligne le président du PLR de la ville, Severin Pflüger. «Seul le PS et nous-mêmes proposons une nouvelle candidate, Sonja Rüeff. Elle faisait partie d’un panel de cinq femmes spécialement promues et formées au travail politique. Ce que nous continuerons à faire.»

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