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L’usine Vetropack menacée: «Je pensais élever mon fils en travaillant à la verrerie…»

La grande famille de Vetropack tremble pour son usine historique. Ils et elles racontent une vie faite de labeur, mais aussi de tendres souvenirs dans cette fabrique vaudoise aujourd’hui menacée.

Paulo Machado, Manuel Guerreiro (derrière), Corinne Meier et Jean-Pierre Calzona veulent encore croire au sauvetage de leur usine, en arrière-plan. © Cédric Sandoz
Paulo Machado, Manuel Guerreiro (derrière), Corinne Meier et Jean-Pierre Calzona veulent encore croire au sauvetage de leur usine, en arrière-plan. © Cédric Sandoz

Caroline Gebhard

Publié le 30.04.2024

Temps de lecture estimé : 5 minutes

C’était le 4 novembre 1964. Giuseppe Porzi s’en rappelle très bien. Tout juste débarqué d’Ombrie, cet Italien de 18 ans n’avait jamais connu la neige. Deux jours après son arrivée à Saint-Prex, le village était recouvert d’un épais manteau blanc, sur lequel soufflait une bise à décorner les bœufs.

Ce jour-là, Giuseppe Porzi a quitté sa province natale pour ne plus y revenir, «sauf pour les vacances»! Tout ce qu’il savait, alors, c’est qu’un job de «manoillon» l’attendait à la fabrique de bouteilles de Saint-Prex, ainsi qu’une chambre dans l’un des baraquements situés au-dessus de l’usine. Mais il était loin de se douter de la suite.

Son histoire, c’est celle de bien des ouvriers de Vetropack et de leur famille. Un récit entremêlé de souvenirs professionnels et personnels, sur lequel plane désormais un sombre nuage: celui de la possible fermeture du site, alors que la période de consultation s’est terminée ce mardi 30 avril. «Je n’aurais jamais imaginé que la verrerie pui

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