Jean-François Emmenegger, Marly
23 février 2024 à 13:30
Le monde agricole de France et d’Allemagne a réagi aux exigences excessives de l’administration. Les paysans suisses ont suivi ce mouvement par l’action de retourner les panneaux des villages. Une façon de dire que le monde marche sur la tête et qu’il faut agir. Un producteur d’endives des Hauts-de-France, Christophe, a affirmé au cours d’une émission à la télévision française en début 2024 que les agriculteurs devraient redevenir maîtres dans la détermination des prix de vente de leurs propres produits. C’est juste!
On sait que cela n’est actuellement pas le cas. Les intermédiaires et l’administration de l’Etat interviennent trop. Le résultat est que les prix de vente des produits que les agriculteurs touchent sont en dessous de leurs coûts de production. En Suisse, pour corriger cela, il y a les paiements directs qui corrigent ces prix et assurent le revenu. C’est comme un plâtre sur une jambe de bois. Ils ne soignent pas le mal et sont trop bureaucratiques. Pour l’instant, on n’a pas trouvé mieux.
Le producteur Christophe des Hauts-de-France voit juste. Les agriculteurs doivent pouvoir déterminer eux-mêmes les prix de vente de leurs produits, comme le font les producteurs dans les autres secteurs de l’économie. Cela demande un rééquilibrage des prix et des marges de bénéfice, d’entente entre les organisations des producteurs et celles des grands distributeurs des produits agricoles. La contrainte consiste à ce que le prix final à payer par le consommateur n’augmente pas. Une nouvelle culture de dialogue doit être mise en place!
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus