Jean Kunz, ex-responsable Unia, Fribourg
14 février 2024 à 13:55
Il est temps d’améliorer la rente AVS, comme l’ont fait les politiciens courageux qui l’ont créée en 1947, dans un pays endetté ou en 1970 lorsqu’ils ont doublé les rentes et baissé l’âge de la retraite à 62 ans pour les femmes. Chaque fois, la droite criait à la faillite et pourtant la fortune du 1er pilier n’a fait qu’augmenter. Près de 50 milliards à ce jour et des perspectives pour 2030 de 70 milliards.
L’AVS est le pilier le plus sûr de notre sécurité sociale avec une redistribution équitable. Lors de chaque votation sur un progrès social, la droite annonce la catastrophe. Non, les caisses de l’AVS ne risquent rien si les bons choix politiques sont faits. Les opposants investissent des millions pour créer la peur, les banques et les assurances en tête. Ils combattent la solidarité de l’AVS, car ils ne peuvent capitaliser nos cotisations, comme ils le font avec les 2e et 3e piliers.
Toutefois, si l’AVS était en difficulté en 2030 comme ils le prédisent, les solutions sont là: utilisation de la fortune de la BNS, soutien de la Confédération ou légère augmentation de la cotisation AVS. La 13e rente coûtera 4,1 milliards par an. Pour la financer, 0,8% de la masse salariale suffirait: moitié salariés, moitié employeurs. Si on prend un salaire moyen selon l’Office fédéral de la statistique de 6000 francs fois 0,4% = 24 fr. par mois de cotisation pour obtenir une 13e rente qui se chiffrerait sur une rente moyenne de 1800 fr. divisés par 12 = 150 fr. par mois. On cotise un franc, on en reçoit six. Aucun banquier ne peut vous assurer ça, alors c’est oui.
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