Chronique: Mon plus beau souffle de vie
Eloïse Vallat
Temps de lecture estimé : 2 minutes
Cela fait cinq jours que je moisis sur la lande éternellement verte de cette campagne féerique. J’en ai marre du soleil qui baigne la terrasse du matin au soir. Marre du gazouillis des oiseaux. Du régime de fruits mûrs et de fromage frais. Du silence.
C’était une grossière erreur que de vouloir me retirer du monde pour savourer ces quelques jours de congé. Sans le bruit de la ville. Sans excès d’alcool. Sans ordinateur, ni internet, ni téléphone. Je vais mourir d’ennui ou me dissoudre pour rejoindre la poussière qui danse dans la lumière.
Attention! Mon soupirant, si attentif, se rapproche
Alors, lorsque mon voisin de fortune a tenté sa chance en me proposant un pique-nique sur la colline, je n’ai pas pu résister. C’était mesquin de ma part: céder à ses avances pour tromper ma solitude. Mais au stade où j’en étais, j’aurais suivi le Diable lui-même pour échapper à cette prison dorée.
Le vent comploteNous nous mettons en route sans plus attendre. Moi, sile