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Doris Leuthard met en garde contre la montée du nationalisme

La nouvelle présidente de la Confédération Doris Leuthard veut s'engager pour une Suisse ouverte, tout en prenant au sérieux les peurs des citoyens (archives). © Keystone/ENNIO LEANZA
La nouvelle présidente de la Confédération Doris Leuthard veut s'engager pour une Suisse ouverte, tout en prenant au sérieux les peurs des citoyens (archives). © Keystone/ENNIO LEANZA


Publié le 31.12.2016


La montée du nationalisme en Europe et dans le monde est un problème pour la Suisse, estime la nouvelle présidente de la Confédération Doris Leuthard (PDC). Car en tant que petit pays, la Suisse se doit de coopérer au niveau international.

Si l'on considère les salaires, les fortunes, le bas taux de chômage, le bon état de santé de la population ou l'accès à la formation, la Suisse va très bien, a dit Doris Leuthard samedi sur les ondes de la radio alémanique SRF dans l'émission "Rundschau".

Et malgré tout, on observe un certain mécontentement que les politiques ont parfois tendance à exploiter. Selon le baromètre des préoccupations, la peur du chômage et des attentats a même augmenté.

Pour l'Argovienne, la montée du nationalisme traduit le sentiment que les riches sont toujours plus riches, tandis que le simple citoyen stagne dans sa condition depuis une décennie. Dans le fond, la globalisation a du bon, selon Mme Leuthard. Mais elle a également fait de nombreux perdants.

Peurs à prendre au sérieux

Ces peurs humaines doivent être prises au sérieux, affirme la présidente de la Confédération. Il faut ainsi trouver un équilibre entre l'ouverture et le renforcement des relations commerciales au regard de l'utilité de ces évolutions pour la population.

Sinon on risque de perdre la confiance et la volonté de réforme de tout un chacun. Dans la société aussi, il faut d'un côté un équilibre entre l'ouverture aux autres religions et cultures et, de l'autre, l'adaptation de celles-ci à nos valeurs.

Entretenir la confiance

Pour Doris Leuthard, le Conseil fédéral jouit d'une confiance relativement grande de la part de la population. Mais il faut l'entretenir, souligne-t-elle. Les citoyens sont submergés par des milliers d'informations et la peur peut ainsi se répandre comme une traînée de poudre.

Il revient au Conseil fédéral de cultiver une certaine sérénité et de guider la population. Il est important que les préoccupations soient entendues, mais il faut aussi les définir et ne pas attiser d'autres peurs, conclut la magistrate.

>> Découvrez ici la nouvelle photo du Conseil fédéral

ats

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