Germaine Savoy, «citoyenne» de Gletterens
18 juillet 2024 à 11:18
Je tiens fermement à mes certitudes, mais perds, malgré moi, quelques habitudes… En effet, depuis trente-six ans à Gletterens, et après le départ des enfants, il y avait du temps pour d’autres fonctions, dans lesquelles on s’est donné à fond. Prenant à cœur ma voix citoyenne, j’ai pu suivre la vie politique du village. Mais d’assemblée en assemblée, d’amendement en amendement, je n’ai jamais pensé devoir crier ton nom: Démocratie! De votations en votations, de refus en acceptations, un véritable renoncement forcé est maintenant infligé à un de mes droits.
J’avais pourtant gardé l’espoir qu’après tant de séances, en toute intelligence, cela n’arriverait pas, que je pourrais toujours compter sur toi, Démocratie! Mes ailes sont donc coupées, je suis infantilisée, mise sous tutelle… Elle ne vaut pas chère ta peau ici, Démocratie (lire les éditions de La Liberté des 27 et 29 juin, «Gletterens perd son autonomie», «Confiance rompue à Gletterens»)!
C’est trop tard à présent, mon droit de vote au placard, je n’ai plus qu’à prendre ma pelle et mon râteau, sans oublier mon seau, et à me bâtir un château d’illusions dans ce beau bac à sable. Démocratie, je crie ton nom, tu me manques tellement!